Amazon, la plus grande entreprise de commerce électronique au monde, a connu une année extraordinaire. Malgré l’inflation et le ralentissement de l’économie, le chiffre d’affaires net de l’entreprise a augmenté de 13 % et a atteint 143,1 milliards USD au troisième trimestre de 2023.
La multinationale ne ralentit jamais la cadence. Elle a construit 45 centres de livraison le jour même aux États-Unis et a réduit ses délais de livraison de moitié depuis 2018. Ayant annoncé son intention de construire deux fois plus de centres de livraison le jour même dans les années à venir, Amazon a vu sa capitalisation boursière exploser à plus de 60 % et passer à 1,48 trillion USD l’année dernière.
Alors que les actionnaires se réjouissent, les besoins en rapidité d’Amazon ont précarisé les normes de travail dans le secteur de la logistique.
En raison du travail ardu et robotique et d’un taux d’accidents du travail deux fois plus élevé que la norme de l’industrie, Amazon affiche un taux de roulement des travailleuses et travailleurs d’entrepôt et de la livraison de 150 % par an.
En l’absence d’un syndicat pour la surveiller, Amazon continue d’exploiter les travailleuses et travailleurs.
Le STTP vient de commencer les négociations avec Postes Canada pour les membres de l’unité urbaine et de l’unité des FFRS. Postes Canada vise à rationaliser ses processus pour maintenir sa compétitivité par rapport aux normes d’Amazon. À cette fin, Postes Canada exigera des concessions de la part du STTP. Pour Postes Canada, l’idéal serait que ses travailleuses et travailleurs soient comme ceux d’Amazon : des employées et employés en situation de travail précaire sans protections syndicales et qui effectuent un travail abrutissant jusqu’à ce qu’ils soient blessés ou jusqu’à ce qu’ils démissionnent.
Pendant que le STTP négocie avec Postes Canada, il en fait de même avec Amazon. Toute concession pour réduire les délais de livraison, réduire les protections ou augmenter la surveillance des travailleuses et travailleurs constitue un acquiescement tacite de se conformer au modèle d’affaires d’Amazon.
Afin de maintenir la qualité, la sécurité et le caractère démocratique de nos emplois, nous devons résister à la cupidité d’Amazon et à l’indifférence dont elle fait preuve à l’égard de la souffrance des travailleurs et travailleuses.
Amazon a bâti sa richesse et son pouvoir aux dépens de ses travailleuses et travailleurs, mais aussi de l’environnement, des contribuables et des collectivités. Les services Web d’Amazon (Amazon Web Services) ont récemment communiqué avec le gouvernement israélien afin de développer un logiciel en nuage, le Project Nimbus, qui permettra à l’armée israélienne d’effectuer de la reconnaissance faciale et de suivre des objets. Ces technologies de surveillance seront probablement utilisées pour suivre la population palestinienne et soutenir l’occupation israélienne.
Le STTP demande aux gouvernements de tenir Amazon responsable. Envoyez une lettre à vos élus fédéraux et provinciaux afin qu’ils exigent d’Amazon qu’elle traite mieux ses employées et employés, paie ses impôts, paie pour les dommages environnementaux qu’elle cause et retire son soutien à l’apartheid d’Israël.
www.sttp.ca/fr/faire-payer-amazon
Solidarité,
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