Janvier 2017: tout premier mois du patrimoine tamoul au Canada!

« Le lis glorieux est la fleur nationale de l’Eelam tamoul. »

L’année dernière, la Chambre des communes a voté en faveur de la « reconnaissance de l’apport des Canadiennes et Canadiens d’origine tamoule à leur société d’accueil, de la richesse de la langue et de la culture tamoules et de l’importance de la mise en valeur du patrimoine tamoul pour le faire connaître aux générations futures ». Elle a donc déclaré janvier, mois du patrimoine tamoul.     

Les Tamouls forment l’un des groupes ethniques les plus anciens, et le tamoul est la langue écrite la plus ancienne. À l’échelle mondiale, la plus grande diaspora tamoule provenant du Ski Lanka se trouve à Toronto. Au début des années 1980, de nombreux Tamouls ont quitté le Sri Lanka après l’éclatement d’une guerre civile violente. Le Canada comprend l’une des plus grandes diasporas sri lankaises au monde.      

Parmi les personnalités canadiennes d’origine tamoule, on compte l’écrivain Shyam Selvadurai, de même que des athlètes, des acteurs et des réalisateurs, dont Lenin M. Sivam, qui a réalisé le film 1999, mettant en scène de jeunes Tamouls à Toronto. En 2011, l’ex-députée néo-démocrate Rathika Sitsabaiesan est devenue la première personne d’origine tamoule à être élue au Parlement.   

En 2009, la communauté tamoule a organisé une série de grandes manifestations dans le but de sensibiliser la population canadienne à la guerre civile sanglante du Sri Lanka et aux massacres perpétrés contre les Tamouls et demander que des mesures soient prises pour mettre fin au conflit. Les opposants aux Tamouls ont mené des campagnes diffamatoires à leur endroit, les étiquetant de terroristes. En 2009 et 2010, des centaines de Tamouls sont arrivés en Colombie-Britannique à bord des navires Ocean Lady et Sun Sea. Ils ont été arrêtés, puis interrogés. Stephen Harper, alors premier ministre du Canada, a profité de la situation pour adopter des mesures législatives sévères, rendant obligatoire la détention des demandeurs d’asile.

Malgré le racisme et la xénophobie dont ils ont été l’objet, les Canadiennes et Canadiens d’origine tamoule gardent la tête haute et affichent la force d’une communauté qui se mobilise dans le but d’améliorer la situation.   

Le STTP, qui compte de nombreux membres d’origine tamoule, tient à souligner avec eux le mois du patrimoine tamoul.    

Solidarité,

Au nom du groupe des travailleurs et travailleuses de couleur du Comité national des droits de la personne,