OTTAWA - Aujourd’hui, le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes défendra à nouveau sa cause devant la Commission d’enquête sur les relations de travail dans le cadre de deux journées d’audience à Ottawa.
La Commission a été mise sur pied à la suite d’une ordonnance relevant de l’article 108 du Code canadien du travail, émise par Steven MacKinnon, ministre du Travail. Le ministre a aussi eu recours à l’article 107 pour imposer des mesures de retour au travail dans le but de suspendre une grève légale. Il s’agit d’une violation de nos droits constitutionnels, et c’est pourquoi nous contestons également l’ordonnance du ministre devant le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI). La Commission a pour mandat de procéder à un examen « dans les cas où un désaccord ou un différend a surgi ou risque de surgir entre l’employeur et ses employés ». Des représentantes et représentants du STTP et de Postes Canada ont comparu pour la première fois devant le commissaire William Kaplan en janvier. Le commissaire Kaplan doit remettre son rapport à Steve MacKinnon, ministre du Travail, le 15 mai prochain.
« Le STTP compte fournir davantage de détails sur ses propositions, qui visent à renforcer et à sécuriser le service postal public en s’appuyant sur des emplois stables », a expliqué Jan Simpson, présidente nationale du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes.
« Nous soulèverons aussi d’importantes incohérences en ce qui concerne la situation financière de Postes Canada. »
« Postes Canada ne doit pas redresser sa situation financière sur le dos de ceux et celles qui accomplissent le travail – les travailleurs et travailleuses des postes. Les coûts de main-d’œuvre représentent en fait une portion décroissante du total des coûts opérationnels de Postes Canada. »
Le STTP a de nombreuses préoccupations au sujet de la Commission, entre autres en ce qui concerne le manque de transparence de Postes Canada au sujet de sa véritable situation financière et son refus de fournir au Syndicat de l’information détaillée en matière de santé et de sécurité.
Cependant, le STTP est extrêmement inquiet de la conduite de Postes Canada, qui utilise de façon inappropriée cette tribune pour imposer des changements radicaux au service postal public, changements qui auront des répercussions sur toutes les collectivités du pays.
« Tout changement d’envergure visant le service postal ne doit pas être décidé à huis clos, à la hâte et à l’abri d’un examen public approprié », a précisé Mme Simpson.
« Nous exigeons un processus ouvert, largement publicisé et doté de ressources suffisantes, avec des audiences publiques auxquelles participeront les parties prenantes à l’échelle nationale. »
Au bout du compte, ce processus doit bénéficier aux travailleuses et travailleurs et à la population, et il doit ouvrir la voie à l’établissement d’un service postal public plus fort, dynamique et de calibre mondial, au service de tous les Canadiens et Canadiennes, quel que soit leur lieu de résidence.
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Renseignements : Siân Griffiths, service des communications du STTP, au 613-882-2742 ou à [email protected].
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