STTP - 2022-11-25 - Nous avons toutes et tous le droit d’être à l’abri de la violence

Nous avons toutes et tous le droit d’être à l’abri de la violence

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Vendredi 25 Novembre 2022
2019-2023/414

Nous avons toutes et tous le droit d’être à l’abri de la violenceCette année marque le 33e anniversaire de la tuerie de l’École polytechnique de Montréal, au cours de laquelle 14 jeunes femmes ont péri. La violence de leur mort avait fortement ébranlé tout le pays.

Désigné Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes, le 6 décembre permet de saluer la mémoire de Geneviève Bergeron, Hélène Colgan, Nathalie Croteau, Barbara Daigneault, Anne-Marie Edward, Maud Haviernick, Maryse Laganière, Maryse Leclair, Anne-Marie Lemay, Sonia Pelletier, Michèle Richard, Annie St-Arneault, Annie Turcotte et Barbara Klucznik-Widajewicz.

Journée de réflexion, le 6 décembre se veut aussi être journée d'action. Action visant à poursuivre le combat contre la misogynie et la haine responsables de cette tragédie, et encore bien vivantes aujourd’hui. 

La violence fondée sur le sexe, y compris la violence conjugale, sexuelle et psychologique, croît à un rythme alarmant d’un océan à l’autre. En 2020, l’Observatoire canadien du fémicide pour la justice et la responsabilisation (OCFJR) a recensé 160 féminicides au Canada, soit l’équivalent d’une femme ou fille tuée chaque 2,3 jours. De plus, l’agression sexuelle, l'un des crimes les moins signalés au pays, est le seul crime violent qui n'est pas en déclin (Statistique Canada, 2017). 

Les risques de violence sont encore plus élevés pour certaines en raison des conséquences de divers systèmes d’oppression tels que le racisme, le colonialisme, le sexisme, l’homophobie, la transphobie et le capacitisme. Selon Statistique Canada, les groupes suivants sont plus à risque de subir la violence fondée sur le sexe :

  • les femmes;
  • les jeunes femmes et les filles;
  • les femmes, filles, personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, trans, queers, en questionnement, intersexuées et asexuées plus (2SLGBTQQIA+) autochtones;
  • les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles (LGB) et celles dont l’orientation sexuelle est autre qu’hétérosexuelle;
  • les personnes trans et de sexe différent;
  • les femmes qui vivent dans les collectivités nordiques, rurales ou éloignées;
  • les femmes ayant un handicap.

Nous avons toutes et tous le droit d’être à l’abri de la violence. Malheureusement, au Canada, et ailleurs dans le monde, trop de femmes et filles demeurent privées de ce droit sans lequel l’égalité des sexes est impossible. Il y a 33 ans que nous en parlons. C’est assez. Le temps est venu de poser des gestes concrets afin d’éliminer la violence fondée sur le sexe et bâtir une société exempte de violence à l'endroit des femmes. 

Le STTP encourage ses membres à souligner la Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes en portant un ruban blanc, symbole de la dénonciation de la violence faite aux femmes, en observant un moment de silence à 11 h ou encore en participant à une vigile. 

Le gouvernement du Canada met à la disposition des victimes de violence fondée sur le sexe une liste de ressources provinciales et territoriales. Utilisez le lien suivant pour la consulter : https://femmes-egalite-genres.canada.ca/fr/centre-savoir-violence-fondee-sexe/ressources-provinciales-territoriales.html.

Solidarité,

Julee Sanderson
1re vice-présidente nationale (2019-2023)