Les travailleurs et travailleuses des postes sont fiers. Fiers de représenter au quotidien chaque partie du spectre de l’orientation sexuelle et de l’expression sexuelle. L’été est de retour, et, de nouveau, nous sommes conviés à manifester notre appui et à prendre part aux festivités de la Fierté en compagnie de notre famille, de nos amis, de nos consœurs et confrères de travail et des membres de la collectivité toute entière.
Non seulement nous sommes des travailleurs et travailleuses, mais nous sommes aussi des voisins et des amis, et nous avons le droit d’être qui nous voulons, d’aimer qui nous voulons et de nous sentir appréciés, respectés et soutenus dans nos choix. Manifester son appui à la fierté, c’est prendre part à un vaste mouvement de solidarité. C’est offrir son soutien aux membres de sa famille et à ses amis qui ont le droit d’être qui ils sont et d’être soutenus pour ce qu’ils sont. C’est l’essence même de la solidarité.
Les activités de la fierté sont bien ancrées dans la société, et certaines d’entre elles soulignent un 25e ou même un 30e anniversaire. Leurs racines puisent dans la résistance : une résistance axée sur les forces policières et la société qui cherchaient à punir l’amour entre deux personnes consentantes. La lutte en faveur de l’équité pour les travailleurs et travailleuses LGBTQ a fait d’énormes progrès, mais la route à parcourir est encore longue. Il faut combattre l’homophobie sous toutes ses formes. Il y a encore des institutions sociales qui ne sont pas pleinement inclusives. Encore aujourd’hui, au Canada et aux États-Unis, des hommes et des femmes politiques refusent, par peur, sinon par hostilité, d’appuyer publiquement les activités de la fierté. Partout dans le monde, des gens mettent leur vie en danger pour leur ouverture à la sexualité et à l’orientation et pour leur défense de l’équité. Par exemple, l’Arabie saoudite, pays allié du Canada, et à qui le Canada vend des armes de guerre, continue de criminaliser et d’exécuter publiquement ceux et celles qui ne se conforment pas à la conception archaïque de la sexualité et de l’identité. De nombreux pays ont des lois carrément discriminatoires, et ils sont encore plus nombreux à en faire beaucoup trop peu pour protéger leurs citoyens de la discrimination, du harcèlement et de la violence.
Les dates des festivités de la fierté varient d’un endroit à l’autre. Une chose est sûre cependant : leur nombre est en hausse! Tous les ans, des collectivités viennent s’ajouter au nombre de celles qui reconnaissent et soulignent les activités de la fierté. Pour connaître le calendrier des activités, communiquez avec votre section locale ou consultez-le à l’adresse suivante : http://congresdutravail.ca/calendrier-d%E2%80%99activit%C3%A9s/toutes-le...
Au fil des ans, le caractère des activités de la fierté a changé. Aujourd’hui, les banques et d’autres entreprises tentent de torpiller le sens premier de la « fierté » pour mettre leurs produits en valeur (« pinkwashing »). Toutefois, personne ne pourra jamais effacer l’objectif premier de la fierté, soit celui de réclamer la liberté, le respect, la dignité et la fin du harcèlement policier.
En participant aux activités de la fierté, nous rejetons catégoriquement l’affirmation voulant qu’un amour peut être supérieur à un autre, et nous affirmons qu’il faut tous et toutes être libres pour être nous-mêmes au travail et dans les différentes sphères de la société. Tant que cette liberté n’est pas acquise à tous, personne n’est vraiment libre.
Solidarité,
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