Vous le savez sans doute déjà, lundi dernier, Postes Canada a soumis une demande de conciliation. Elle se prépare donc à pousser les négociations vers une impasse.
Jusqu’à maintenant, la direction refuse de discuter de nos propositions d’expansion des services offerts à la population ou d’amélioration des conditions de travail. Elle exige plutôt d’importants reculs.
Il est clair qu’elle n’a pas encore compris le message : les travailleuses et travailleurs des postes en ont fini avec la négociation de concessions!
L’employeur veut :
Dévaloriser notre régime de retraite en le transformant en régime à cotisations déterminées, non seulement pour les nouveaux membres, mais aussi pour tout service futur.
Supprimer certains congés comme le congé compensatoire pour heures supplémentaires, la journée compensatoire pour jour férié et le congé de préretraite.
Réduire les congés annuels de tous les membres.
Empêcher les factrices et facteurs ruraux et suburbains de prendre congé au cours des mois de novembre et de décembre.
Geler le salaire des travailleuses et travailleurs temporaires et réduire la paie de vacances.
Avoir recours à des travailleuses et travailleurs bon marché et temporaires pour assurer la livraison des colis, un marché en pleine expansion.
Exiger la livraison d’envois sans adresse aux dimensions plus grandes en moins de temps.
Nous accorder 1 $ seulement pour changer une des serrures des nouvelles boîtes postales « communautaires ».
Éliminer les pauses-repas payées.
Nous retirer le droit à un endroit où nous laver les mains, utiliser les toilettes et acheter quelque chose à boire durant notre pause-repas.
Mettre en place des mesures de volume automatisées qui nous obligeraient à lui « faire confiance » quant à l’exactitude des données.
Lancer des projets pilotes « flexibles » qui nuiraient à notre capacité de prévoir nos journées de travail et nos vacances.
Continuer de traiter les FFRS comme des travailleuses et travailleurs de seconde classe à l’égard des salaires, des avantages sociaux et de la sécurité d’emploi.
Plafonner nos avantages sociaux et hausser les primes des régimes de soins de santé.
Faire passer de 35 % à 80 % les primes exigées des membres à la retraite pour ces mêmes régimes.
Supprimer les augmentations en fonction du coût de la vie accordées aux membres qui sont en congé d’invalidité de longue durée.
Rendre le programme d’assurance-invalidité de courte durée encore plus importun et stressant pour ceux et celles qui soumettent une demande, et nous empêcher d’utiliser nos congés annuels durant la période d’attente.
Les travailleuses et travailleurs des postes n’ont aucune intention d’accepter ces reculs et c’est ce que vos négociateurs et négociatrices s’évertuent à faire comprendre à Postes Canada.
La direction dit vouloir conclure une convention collective négociée, mais les gestes qu’elle pose indiquent le contraire. Depuis des années, ces copains de l’ancien gouvernement Harper s’en prennent sans cesse aux travailleuses et travailleurs des postes et aux services que nous offrons à la population.
Stephen Harper croyait pouvoir nous imposer des compressions, mais les travailleuses et travailleurs des postes et leurs alliés ont prouvé qu’ils pouvaient contrer le programme d’austérité.
Postes Canada ne peut exister sans notre travail. Plus vite Postes Canada comprendra le message, plus vite nous aurons une convention collective.