STTP - 2012-04-20 - Journée internationale des travailleuses et travailleurs 2012 (Perspective - Volume 40, numéro 1, mai 2012)

Journée internationale des travailleuses et travailleurs 2012 (Perspective - Volume 40, numéro 1, mai 2012)

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Vendredi 20 Avril 2012
Volume 40, numéro 1, mai 2012
Journée internationale des travailleuses et travailleurs 2012 (Perspective - Volume 40, numéro 1, mai 2012)

Nous n’arrêterons jamais
de défendre la justice sociale

Solidarité à l’oeuvre

L’automne dernier, le mouvement « Occupons » s’est imposé à la vitesse de l’éclair. Après des années de sauvetage des grandes entreprises et de mesures d’austérité imposées au reste de la population, la grogne qui couvait aux États-Unis a fini par exploser. Le magazine alternatif canadien Adbusters, sans doute celui dont on s’y attendait le moins, a lancé un appel à la mobilisation afin que 20 000 personnes envahissent Wall Street et y demeurent tant et aussi longtemps que des changements majeurs ne seraient pas mis en oeuvre. Soulignant les disparités entre riches et pauvres, le slogan était simple mais puissant : « Nous sommes les 99 % ».

La première journée de la mobilisation, le 17 septembre, 1 000 personnes avaient répondu à l’appel. La présence policière était fortement marquée. La police de New York a refusé l’installation de tentes, invoquant un règlement sur l’interdiction de flâner. Puis, ressortant un obscur règlement datant de 1845, elle s’est mise à arrêter quiconque portait un masque. Au cours des jours qui ont suivi, le harcèlement constant de la part des forces policières a compliqué l’organisation des activités. Le 24 septembre, les manifestants ont décidé d’organiser une marche dans le quartier financier de New York. Malgré le caractère tout à fait pacifique de cette marche, la brutalité policière était manifeste. De nombreux manifestants ont été battus ou aspergés de poivre de cayenne, et au moins 80 personnes ont été arrêtées. En quelques heures, des vidéos montrant des attaques gratuites de la police ont commencé à circuler dans Internet. Elles se sont propagées comme une trainée de poudre et ont contribué à l’ampleur qu’a pris le mouvement « Occupons ».

Ce mouvement, nourri par les soulèvements survenus plus tôt dans l’année en Espagne et au Moyen-Orient, s’est mis à s’étendre partout dans le monde. Des mouvements d’occupation ont pris naissance dans des parcs et autres lieux publics partout en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde. Le 1er octobre, les « occupants », auxquels s’était joint le mouvement syndical, ont tenté de traverser le pont de Brooklyn. Ils ont alors été confrontés à une brutalité policière de grande ampleur. En effet, la police avait tendu des filets pour piéger les manifestants, qui agissaient pourtant de façon pacifique. Plus de 700 d’entre eux ont été arrêtés. Cet incident a eu pour effet de remettre le mouvement « Occupons » à la une des journaux, de resserrer les rangs parmi les indignés et de soulever la colère au sein de la population. Le 15 octobre, le mouvement « Occupons » était présent dans plus de 1 000 villes partout dans le monde.

Lors du dernier congrès tenu à Toronto en octobre dernier, le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes a adopté une résolution d’appui au mouvement « Occupons ». De concert avec le mouvement « Occupons Toronto », le STTP a organisé une marche afin d’exprimer sa solidarité avec ce mouvement. En tout, 600 travailleurs et travailleuses des postes ont marché dans le centre financier de Toronto derrière une bannière sur laquelle était écrit « Ne capitulons pas devant le capitalisme ». Les actions de ce genre permettent au Syndicat de se faire connaître auprès des mouvements de justice sociale et d’établir avec eux une forte relation de solidarité.