STTP - 2016-09-21 - L’égalité pour les FFRS

L’égalité pour les FFRS

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Mercredi 21 Septembre 2016

Postes Canada est reconnue pour son traitement discriminatoire à l’endroit des factrices et facteurs ruraux et suburbains (FFRS) (voir l’annexe A La longue route vers la justice et l’égalité). Les problèmes ont été nombreux et complexes. Il en demeure un qui revêt une très grande importance. Depuis des décennies, les FFRS exécutent un travail presque identique à celui des factrices et facteurs en milieu urbain, sans toutefois bénéficier des mêmes salaires et avantages sociaux, et tout cela, parce qu’il s’agit principalement de femmes.

En ce moment, Postes Canada compte 8 450 factrices et facteurs qui livrent le courrier en milieu rural ou suburbain. Il s’agit de femmes dans une proportion d’environ 70 %. En revanche, Postes Canada compte 22 147 factrices et facteurs qui livrent le courrier en milieu urbain ou suburbain. Il s’agit d’hommes dans une proportion d’environ 68 %. Bien qu’ils accomplissent un travail pratiquement identique, les FFRS, groupe à prédominance féminine, touchent un salaire de 28 % inférieur à celui des factrices et facteurs urbains, groupe à prédominance masculine. De plus, les avantages sociaux des FFRS sont largement inférieurs à ceux des factrices et facteurs urbains.

La situation est injuste et inacceptable puisque, au cours d’une journée normale de travail, les FFRS accomplissent le même travail que les factrices et facteurs urbains. Par exemple, les deux groupes livrent du courrier à des boîtes postales communautaires (BPCOM). Les FFRS livrent le courrier aux deux tiers environ des cinq millions de points de remise desservis par une BPCOM, tandis que les factrices et facteurs urbains livrent le courrier à l’autre tiers. Souvent les FFRS et les factrices et facteurs urbains travaillent côte-à-côte dans les mêmes installations postales, puis vont livrer le courrier à des BPCOM, qui, parfois, sont situées dans les mêmes rues, mais du côté opposé.

Les employeurs fédéraux, comme Postes Canada, doivent garantir des lieux de travail exempts de discrimination salariale fondée sur le sexe. Ils sont également tenus d’examiner régulièrement leurs régimes de rémunération pour s’assurer qu’il n’y a pas de pratique salariale discriminatoire. Postes Canada reconnaît ne pas avoir effectué un exercice d’équité salariale depuis que les FFRS ont obtenu le statut d’employé en 2004, et admet ne pas avoir l’intention de le faire. 

Il est temps de corriger ce qui constitue peut-être le pire cas de discrimination fondée sur le sexe dans la fonction publique fédérale canadienne. Dans le cadre d’un règlement survenu tout récemment, le Syndicat et Postes Canada ont convenu d’un processus de dix-neuf mois destiné à régler la question de l’équité salariale visant les FFRS.

 

Recommandation : Que le gouvernement enjoigne à Postes Canada de participer de bonne foi au processus d’examen de l’équité salariale convenu avec le STTP et de respecter les échéances prévues à l’entente.

 

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