Le STTP a toujours été à l’avant-garde du mouvement syndical. Et parce qu’il repousse les limites, il est inévitable qu’il se fasse bousculer à son tour. Dès que l’austérité est mise au programme, les travailleurs et travailleuses des postes sont souvent les premiers visés. Prenons cela comme un compliment : la reconnaissance de la force de notre syndicat, reconnu pour sa combativité.
Aujourd’hui, nous nous battons pour l’équité salariale et, en même temps, nous repoussons les attaques de l’employeur, qui cherche à nous enlever une bonne partie de ce que nous avons déjà. Nous défendons un service postal public qui répond aux besoins de la population, et nous défendons aussi les emplois de qualité qu’il procure aux collectivités. Le combat ne fait que commencer, et nous ne sommes pas seuls à le mener.
Des appuis nous parviennent de partout : du mouvement syndical, d’organismes communautaires, de groupes environnementaux, d’organismes féministes, de groupes socialistes, d’organisations militantes et du grand public. Je ne saurais dire à quel point nous sommes reconnaissants de tout cet appui. Et tous ces groupes unissent aujourd’hui leurs efforts pour contrecarrer les attaques dirigées contre le service postal public. Le STTP le sait : toutes les luttes sont interreliées. Les travailleurs et travailleuses des postes ont toujours été prêts à se porter à la défense de leurs alliés, et ils le seront toujours.
Mais pourquoi faut-il chaque fois réinventer la roue?
Il semble de plus en plus évident que la solution réside en une coalition de solidarité, qui contribuerait à faire tomber les barrières qui nous isolent les uns des autres. Nous avons souvent tendance à travailler en vase clos, chacun se concentrant sur les questions qui lui tienne à cœur et ne faisant appel aux autres que dans les moments difficiles. Imaginez la force des mouvements progressistes au pays s’il y avait une organisation travaillant sans relâche à jeter des ponts entre nous.
Nous vivons à une époque tumultueuse. Les changements climatiques, l’oppression institutionnelle, la xénophobie et le capitalisme sauvage représentent une menace trop grande pour y opposer des ripostes individuelles. Jamais la nécessité de transformer le système n’est apparue de façon aussi évidente. Tout ce qu’il nous manque, c’est une organisation à vaste portée capable de réunir toutes les luttes en une seule et de mobiliser les gens de ce pays pour effectuer les changements systémiques que nous savons tous nécessaires. Qu’attendons-nous pour passer à l’action?