Le Conseil exécutif national soumet le projet de convention collective à un vote des membres. Si les membres appuient la recommandation du Conseil, les modifications proposées seront intégrées à la convention collective, et celle-ci demeurera en vigueur jusqu’au 31 décembre 2015 ou jusqu’à ce que les parties obtiennent le droit de grève ou de lock-out. Si les membres rejettent le projet de convention collective, le Conseil décidera des mesures à prendre.
Après des mois de négociations frustrantes, nous en sommes au point où nous croyons qu’il convient de remettre la décision entre les mains des membres. Nous recommandons l’adoption du projet de convention collective parce qu’il contient d’importantes améliorations, et aussi parce que nous sommes conscients du climat d’incertitude que suscitent les négociations collectives dans le secteur fédéral. Compte tenu de l’expérience vécue par les syndicats du secteur ferroviaire et du secteur du transport aérien, et de celle qu’a vécue l’unité urbaine du STTP, nous croyons que si nous présentons une demande de conciliation et faisons la grève, il n’y a aucune garantie de succès à ce moment-ci. Le parti pris antisyndical du gouvernement Harper n’a fait que renforcer l’attitude intransigeante de la direction de Postes Canada tout au long des négociations.
Le projet de convention collective représente seulement la deuxième convention collective de l’histoire de l’unité des FFRS, et la première négociation assortie du droit de grève. Comme bien des membres, nous sommes déçus de ne pas avoir obtenu la pleine égalité avec les membres de l’unité de l’exploitation postale urbaine. Nous demeurons déterminés à obtenir la parité salariale, l’égalité relativement aux périodes de repos et de repas payées et aux avantages sociaux, ainsi que toutes les autres dispositions nécessaires pour que l’ensemble des travailleuses et travailleurs des postes soient traités avec respect et dignité.
Néanmoins, le projet de convention collective comporte des avancées significatives. Le Régime de soins médicaux complémentaire, les uniformes, la prolongation à deux ans de la période de prestations d’assurance-invalidité et la mise en place d’un effectif de relève permanent sont autant de gains majeurs remportés dans un climat de négociation difficile.
Nous sommes conscients que de nombreux travailleurs et travailleuses verront leur salaire bloqué et ne recevront qu’un paiement forfaitaire, mais le projet de convention collective comporte aussi des augmentations de salaire considérables pour les travailleuses et travailleurs les moins bien rémunérés. Ces augmentations, ainsi que la mise en place du modèle de rémunération par activité, assureront une égalité accrue entre les FFRS. Tous ces changements s’ajoutent aux autres modifications importantes énoncées dans le présent tabloïd.
Ainsi, nous demandons à tous les membres d’examiner attentivement le projet de convention collective. Tout bien considéré, nous croyons que l’acceptation du projet de convention collective représente la meilleure solution en ce moment.
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