Le STTP félicite le peuple bolivien pour avoir reporté au pouvoir le Mouvement vers le socialisme (Movimiento al Socialismo – MAS) et surmonté la crise démocratique qui a ébranlé le pays en 2019.
En novembre dernier, au terme du premier tour de scrutin des élections générales, des forces d’extrême droite ont saisi le pouvoir en Bolivie au moyen d’une série complexe d’incidents, après avoir politisé le processus international de surveillance électorale.
Immédiatement, la société civile bolivienne a manifesté en masse dans les rues de La Paz, la capitale, exigeant que les résultats originaux des élections soient respectés. Malheureusement, des contre-manifestants appuyés par l’armée sont intervenus, blessant des partisans du MAS, intimidant les membres de la famille du président sortant Evo Morales et assassinant plusieurs défenseurs de la démocratie. Evo Morales avait été réélu, mais il a finalement été contraint de démissionner et de s’exiler au Mexique.
Jeanine Áñez a été installée à la présidence en 2019, après plusieurs démissions dans la ligne de succession. Des gouvernements internationaux, dont le Canada, ont soutenu le gouvernement Áñez, ignorant le soulèvement populaire national qui représentait le mouvement syndical bolivien, les militants et organisations autochtones et d’autres groupes de la société civile.
Les forces néolibérales ont ainsi réussi à installer un gouvernement proaméricain, contre la volonté du peuple bolivien. Mais maintenant, grâce à de nouvelles élections pacifiques, libres et justes, les Boliviens ont réaffirmé leur volonté populaire et réparé leur démocratie.
Le gouvernement Áñez avait retardé les élections de 2020 en raison de la pandémie de COVID‑19, mais le vote a finalement eu lieu le 18 octobre. Luis Arce, du MAS, a été élu président avec 55 % des voix.
En novembre 2019, le STTP avait condamné le coup d’État et la violence utilisée pour l’imposer. Nous nous joignons maintenant au peuple bolivien pour célébrer son succès dans le rétablissement de la démocratie et d’un gouvernement progressiste. Il s’agit d’un coup porté à l’impérialisme américain, et d’une victoire pour la société civile bolivienne et pour les partisans de la démocratie et des politiques progressistes du monde entier. M. Morales peut maintenant rentrer chez lui, et le nouveau gouvernement pourra s’inspirer de son héritage.
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