Monsieur le Président,
En tant que président national du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes, qui représente 52 000 travailleuses et travailleurs du service postal canadien, je vous écris pour vous faire part de nos préoccupations à l’égard de deux militantes des droits de la personne, Danelly Estupiñan Valencia et Rocio del Pilar Segura.
Le 23 novembre dernier, Danelly Estupiñan Valencia a reçu le message texte suivant : « Danelly, ta fin est proche » (Danelly esta [sic] muy cerca del final). Plus tard en soirée, pendant qu’elle parlait à une amie au téléphone, une voix a interrompu leur conversation en disant : « Nous savons où tu es, nous savons où tu es » (Sabemos dónde estás, sabemos dónde estás).
Le 20 novembre, la dirigeante communautaire Rocio del Pilar Segura et sa famille ont reçu, à plusieurs reprises, la visite de trois jeunes hommes, apparemment membres d’un groupe paramilitaire lié au crime organisé, parce qu’elle avait retiré une banderole mise en place par l'entreprise TCBUEN qui travaille à la construction d’un terminal à conteneurs au port de Buenaventura.
Je crois comprendre que Danelly Estupiñan Valencia et Rocio del Pilar Segura participent toutes les deux aux efforts de mobilisation communautaire pour défendre les droits des résidents de la ville portuaire de Buenaventura. Il est extrêmement inquiétant que les Colombiennes et Colombiens qui se battent pour le respect de droits humains fondamentaux continuent d’être la cible de harcèlement et d’intimidation alors même que se déroulent des négociations de paix au pays.
Je demande respectueusement au gouvernement colombien de :
Je vous remercie de l’attention que vous porterez à cette situation urgente.
Je vous prie de recevoir, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées.
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