STTP - 2020-08-18 - Que la vérité éclate! Transparence et responsabilité pour Soleiman Faqiri!

Que la vérité éclate! Transparence et responsabilité pour Soleiman Faqiri!

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Mardi 18 Août 2020

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP), qui représente 56 300 membres à l’échelle nationale, condamne l’exécution en pleine détention de Soleiman Faqiri. Le STTP joint sa voix à toutes celles qui exigent transparence, responsabilité et justice pour la famille de M. Faqiri.

Atteint de schizophrénie, Soleiman Faqiri aimé de sa famille, et celle-ci s’en occupait. Son état exigeait toutefois une attention médicale. Il a été placé en isolement, où il a été violemment battu et torturé. Il a été mis en contention et a reçu du poivre de cayenne en présence d’au moins six gardes armés. Personne ne remet en question le fait que M. Faqiri a été battu, ni non plus que son décès en découle. Le rapport du coroner a révélé que, au moment de la mort, le corps de M. Faqiri, y compris le cou, présentait au moins 50 marques de violence causées par des coups assénés à l’aide d’un objet contondant.

Pourquoi la Police provinciale de l’Ontario (PPO) n’a-t-elle pas porté d’accusations? Les gardes armés sont les seules personnes qui étaient en présence de M. Faqiri.

Qu’a-t-il bien pu se passer pour qu’une personne nécessitant des soins médicaux soit battue à mort par un groupe de gardes armés travaillant pour les services correctionnels?

Nous attendons de la PPO et du procureur général qu’ils rendent publics les détails de leur « enquête ». Par expérience, et l’histoire l’a prouvé, nous savons que, si son comportement n’est pas scruté à la loupe, la police est rarement digne de confiance, surtout dans ses rapports avec des personnes racisées ou ayant une maladie mentale. Le Canada traîne une longue feuille de route en matière de brutalités à l’encontre de ses citoyens racisés qui sont commises par les différentes instances représentant l’autorité.

Nous n’acceptons pas que l’immunité soit accordé à ceux qui commettent des crimes violents. Nous demandons à la PPO et au procureur général de porter des accusations criminelles contre les responsables de la mort prématurée de Soleiman Faqiri, de la même manière qu’ils le feraient s’il s’agissait d’une personne blanche battue à mort par un groupe de personnes racisées. Car nous savons très bien que, si c’était le cas, le traitement du dossier serait tout à fait autre.

Soleiman Faqiri devrait être parmi nous. Sa maladie mentale lui a coûté la vie. Et justice n’a toujours pas été rendue. Nous ne l’oublierons pas. Nous défendons sa famille, et continuons d’exiger que toute la lumière soit faite sur sa mort, et que ceux qui en sont responsables soient traduits en justice.