Pionnières elles ont marqué le STTP (2021) - Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes

Pionnières elles ont marqué le STTP (2021)

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Pionnières elles ont marqué le STTP (2021)

Karen Boyko

Karen Boyko

Karen Boyko a travaillé à Postes Canada de 1981 à 2015, année où elle a pris sa retraite. Au cours de ces 34 années, elle a fait partie de trois sections locales, où elle a occupé différents postes au sein de leur comité exécutif respectif, dont celui de présidente de la section locale de Sioux Lookout durant 25 ans.      

Cette section locale est la seule ayant le statut de poste isolé dans la région du Centre. Et Karen s’est beaucoup investie dans les politiques nationales du STTP visant les postes isolés. De plus, durant toutes ses années au sein du STTP, elle s’est penchée sur les politiques en matière de soins prodigués aux personnes âgées. Elle a contribué à la description de tâches des chefs d’équipe, et elle a monté et animé le cours à leur intention.   

Karen a été membre du tout premier groupe de consœurs à siéger au Comité national des femmes du STTP. Elle dit de cette expérience qu’elle a éveillé la féministe en elle! Durant les 42 jours de la grève de 1981, elle était parmi les six grévistes sur la ligne de piquetage à London, en Ontario, qui ont reçu la visite d’une escouade policière antiémeute armée jusqu’aux dents. 

Aujourd’hui, elle est secrétaire-trésorière du centre pour personnes âgées dont elle fait partie, et où, dit-elle, elle peut cibler les députés, signer des pétitions et faire du piquetage. Comédienne, elle a fait partie de la distribution de six pièces de théâtre qui ont été présentées dans sa région.     

Son amour envers le Syndicat demeure toujours aussi grand.

Cathy Kennedy

Cathy Kennedy

Le remarquable engagement de Cathy Kennedy au STTP s’étale sur de nombreuses années. Elle a été embauchée à Postes Canada le 14 septembre 1981. Elle a été élue déléguée syndicale en 1986, puis déléguée syndicale en chef en 1987 et, enfin, dirigeante des griefs à temps plein de sa section locale en 1991. Une grande partie du militantisme syndical de la consœur Kennedy s’est déroulée dans le domaine de la négociation collective. Elle a été nommée négociatrice au palier national en 1994, et a fait partie du comité national de négociation pendant près de trente ans.

Membre de la section locale de Winnipeg, elle a été élue permanente syndicale dans la région des Prairies en 2003 et en 2006, et elle a aussi occupé le poste de 1re vice-présidente du conseil du travail de Winnipeg.

La consœur Kennedy a mené une lutte sans relâche pour obtenir l’équité salariale à l’intention des factrices et facteurs ruraux et suburbains. Elle a été membre du comité de l’équité salariale qui, en 2018, a remporté une décision historique.

Ginette Laliberté

Ginette Laliberte

La région du Montréal métropolitain souhaite souligner l’apport de Ginette Laliberté, une pionnière, qui a pavé le chemin vers la syndicalisation des FFRS. Ginette travaillait comme entrepreneure rurale au bureau de poste de Ste-Julie, sur la rive-sud de Montréal, avant de participer aux efforts de recrutement et d’éducation et à l’organisation des campagnes de syndicalisation de l’unité rurale. Représentante du Québec au sein de l’Organisation des courriers des routes rurales, qui était chapeautée par le STTP, elle a joué un rôle important dans la campagne qui a mené à la première convention collective des FFRS. Par la suite, Ginette a, travaillé au bureau de la région du Québec afin d’aider à l’intégration des FFRS dans notre structure syndicale. Sa gentillesse, sa joie de vivre et son énergie resteront gravés dans nos mémoires. Merci Ginette, nous ne t’oublierons pas.

Cindy McCallum Miller

Cindy McCallum Miller

La consœur McCallum Miller a entrepris de s’investir dans la section locale de Banff, en 1981, d’abord comme secrétaire-trésorière, puis comme présidente, poste qu’elle a occupé jusqu’à son élection au poste de directrice nationale de la région des Prairies, en 1996. En plus de ses responsabilités au palier local, Cindy a cumulé d’autres fonctions dans le Syndicat et au sein du mouvement syndical, devenant la première femme à présider le Comité national d’appel. Elle a aussi été animatrice et formatrice pour le STTP et pour The Prairie School for Union Women. De 1990 à 1996, Cindy a fait partie du comité exécutif de la Fédération du travail de l’Alberta, a présidé son comité d’action politique et a fait partie de son comité de femmes. Elle a été présidente du comité syndical de la Bow Valley, puis vice-présidente du conseil du travail de Calgary. Cindy a aussi été candidate du NPD aux élections fédérales de 1993.

En reconnaissance de son militantisme au sein du mouvement syndical albertain, la Fédération du travail de l’Alberta lui a décerné le Prix de la fête internationale des travailleurs et travailleuses (1er mai) en 1993 et le Prix de la Journée internationale des femmes, en 1995.

Durant ses 12 années (1996-2008) au poste de directrice nationale, Cindy s’est appliquée à encourager et à faciliter la participation de tous les membres à la vie syndicale. Longtemps membre du Comité national des femmes, elle a investi beaucoup d’efforts à créer de nouvelles possibilités pour les consœurs du STTP. Elle a participé activement à la campagne de l’OCRR qui a mené à la syndicalisation des FFRS au sein du STTP. Cindy s’est aussi intéressée à la place croissante qu’occupait le travail de solidarité internationale et de défense des droits de la personne au sein du STTP et de ses sections locales. Elle a établi des liens avec d’autres syndicats au Canada et ailleurs dans le monde, notamment à Cuba (forums internationaux et fête du 1er mai), et elle s’est personnellement engagée dans la lutte des maquiladoras du Mexique. Sa conviction inébranlable dans le pouvoir des femmes au sein du mouvement syndical et dans les principes syndicaux laisse un héritage dont nous pouvons tous nous inspirer.

Mavis Wiebe

Mavis Wiebe

La consœur Mavis Wiebe a joué un rôle crucial dans la syndicalisation des FFRS de la région du Pacifique.   

De nombreuses raisons la motivait, notamment la faiblesse du salaire et l’insécurité d’emploi, mais elle parlait souvent de l’indignité subie le jour où elle a été tenue de terminer son itinéraire avant de se rendre aux funérailles de son mari.

Mavis n’a ménagé aucun effort pour syndiquer les FFRS. Elle a discuté avec les factrices et facteurs ruraux de partout dans la région du Pacifique. Elle a participé à de nombreuses assemblées de syndicalisation des FFRS tenues à Ottawa. De plus, elle a travaillé avec d’autres pour faire reconnaître les droits des FFRS. Elle avait trouvé sa voix, et elle l’a mise au service de la cause des FFRS.   

Mavis nous a malheureusement quittés en 2014.  

Jeanie Campbell

Jeanie Campbell


La consœur Campbell a commencé à travailler à Postes Canada en 1970. Elle occupait alors un poste occasionnel à London, en Ontario. Environ trois ans plus tard, elle a commencé à participer à la vie syndicale. Durant ses 27 années de service, elle a occupé différents postes, dont ceux de secrétaire-trésorière et de présidente de la section locale de North Sydney. De plus, pendant de nombreuses années, elle a été déléguée du STTP au conseil du travail de London. Elle a de plus participé à l’ensemble des conférences et cours d’éducation.

Elle a participé à la grève de 1981, où de nombreux leaders syndicaux ont été emprisonnés. Grâce à cette grève, nous avons obtenu le congé de maternité payé. La consœur Campbell, qui a quatre enfants, avait alors déclaré que, trois fois, elle avait été congédiée parce qu’elle était enceinte. Sans des consœurs comme elle, il nous serait impossible de comprendre ce que les femmes ont vécu à l’époque, et pourquoi le congé de maternité payé était un enjeu aussi crucial.   

Son mari a pris sa retraite en 1984, et il souhaitait retourner vivre au Cap-Breton, d’où il est originaire. La consœur Campbell a obtenu une mutation à Glace Bay, où elle s’est mise à déposer des griefs chaque fois qu’elle était témoin d’infractions à la convention collective, et celles-ci étaient nombreuses. Elle a été la première consœur à travailler au bureau de Glace Bay. Pendant sa présidence de la section locale de Sydney, le bureau régional a communiqué avec elle pour lui proposer de devenir coordonnatrice de la campagne « Offensive 88 ». La section locale de Sydney Mines lui a décerné le statut de membre à vie.     

La consœur Campbell a été la dernière représentante de la région de l’Atlantique à siéger au comité de négociation de l’unité urbaine, de 1989 à 1992. La tâche était complexe, car il fallait regrouper cinq conventions collectives en une seule.  

Même retraitée, la consœur Campbell continue de participer à un grand nombre d’activités et de rassemblements en faveur de la justice sociale. De plus, elle est active dans le milieu de la solidarité internationale. En 2018, l’université York l’a invitée à prendre la parole au sujet du congé de maternité payé. Tout au long de la pandémie, elle a continué de diffuser de nombreux articles auprès des membres de sa collectivité.     

La consœur Campbell a le feu sacré. Elle se porte à la défense des droits des travailleurs et travailleuses depuis plus de 50 ans.      

 

J’ai compris que le STTP en avait fait bien davantage que d’autres syndicats. Nous avions à cœur le respect des droits de la personne, les enjeux internationaux, et, bien entendu, les droits des femmes. J’ai toujours été fière de dire que j’étais membre du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes, et cette fierté, je la ressens, encore aujourd’hui.      

Quand je pense à tout ce que nous avons accompli au fil des ans, j’ai un sentiment de fierté. Le congé de maternité payé, le congé parental, le congé d’éducation, et les services de soutien aux parents d’enfants ayant des limitations fonctionnelles. Peu de conventions collectives comportent de tels avantages, et nous avons réussi à les obtenir.   

J’ai souvent lu nos statuts nationaux. J’en étais fière. L’édition que j’ai n’est pas récente, mais elle demeure une source d’inspiration. Voici ce que j’ai envie de dire aux consœurs qui travaillent pour le service postal public : Ces avantages sociaux ne nous ont pas été donnés; nous les avons obtenus de chaudes luttes grâce aux consœurs et confrères qui nous ont précédés et avec qui nous nous sommes montrés solidaires. Il n’en tient qu’à vous de veiller à ce que ces avantages ne vous soient pas retirés.       

-  Consœur Campbell

Marjolaine Labrecque

Marjolaine Labrecque

La région du Québec est fière de vous présenter la consœur Marjolaine Labrecque. Marjolaine est une pionnière au STTP. Elle a fait de son bureau de Matane un exemple de solidarité avec ses membres.  Marjolaine était une plaideuse et une formatrice exceptionnelle. Elle a aussi été membre de l’équipe qui a fait le tour du Québec dans le cadre du processus de syndicalisation des FFRS. Par ses accomplissements et son leadership, autant au palier local que régional, Marjolaine a été un modèle pour de nombreuses femmes qui ont suivi ses traces au Québec.

Elaine McMurray

Elaine McMurray

La consœur McMurray a occupé de nombreux postes au palier local du STTP. Elle a été présidente, secrétaire-trésorière, secrétaire-archiviste et sergente d’arme à Hamilton. En 1990, elle est devenue dirigeante de l’éducation et de l’organisation de la région de l’Ontario, poste qu’elle a occupé jusqu’à la fin du mandat en 2008. Sa présence a toujours été marquante, partout où elle allait. Elle savait faire valoir auprès des membres l’importance de jouer un rôle actif au sein du Syndicat et de persuader les autres d’en faire autant. Elle a pris part à des campagnes de syndicalisation, notamment la campagne de syndicalisation des FFRS dans la région de l’Ontario. Elle s’est illustrée dans le domaine de l’éducation, qu’elle a utilisée comme outil d’engagement et d’autonomisation. Bien qu’elle soit retraitée, elle demeure active dans le monde syndical, notamment auprès de l’Association des syndicalistes à la retraite du Canada, dont elle est la secrétaire dans sa région. Par ailleurs, elle anime des séminaires sur la retraite. J’ai eu le plaisir de participer à l’une de ses présentations dans le cadre de la dernière conférence tri-régionale des femmes. Qu’elle soit la pionnière de la région de l’Ontario constitue pour moi une grande source de fierté.    

Megan Whitfield

Megan Whitfield

La consœur Megan Whitfield était réputée pour son engagement et sa bravoure à défendre les membres et le mouvement syndical. Megan a commencé à travailler à Postes Canada en 1998. Il lui a fallu peu de temps pour être élue déléguée syndicale et membre de plusieurs comités locaux de la section locale de Toronto, puis déléguée syndicale en chef à l’établissement de traitement du courrier du Centre-Sud. En 2014, après des élections intenses et difficiles, elle est devenue la première présidente noire de la section locale de Toronto.

À la Fédération du travail de l’Ontario, Megan a occupé l’un des deux postes de vice-présidence à l’équité, représentant les travailleurs et travailleuses de couleur. Durant de nombreuses années, elle a aussi fait partie du conseil d’administration du chapitre canadien de la Coalition of Black Trade Unionists (coalition des syndicalistes noirs).

Megan était bien connue, et respectée, pour son travail dans le domaine des droits de la personne et pour sa défense des travailleurs et travailleuses. Manifestations ou piquetage de solidarité, il n’était pas rare d’y croiser Megan. Toujours prête à se battre, un simple coup de fil suffisait bien souvent à la faire monter dans sa voiture, où elle gardait drapeaux et chaussures de marche, et à se rendre là où se déroulait la lutte.

Le décès de Megan laisse un grand vide dans les milieux qui portent à bout de bras les luttes des femmes et des droits de la personne. Peu importe quelle était notre relation avec Megan, fille, sœur, mère, grand-mère et militante syndicale, elle nous a profondément marqués.    

Elle restera la présidente et la consœur de tous ceux et celles qui ont croisé sa route.